Extrait du Carnet de voyage

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"Jour 3 / Grand soleil - Pas de vent - Slalom dans les montagnes

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Mohamed me demande pourquoi je refuse de monter sur mon dromadaire comme tout les autres touristes. Je lui réponds que si Dieu m'a donné des jambes valides, c'est pour les utiliser et non pas pour les épiler. Il rit. Nous sommes tout les deux jeunes, nos cultures et croyances sont différentes mais cette blague vient de casser une frontière. Hier, alors qu'un berbère passait au loin en fin de journée, j'ai demandé à Mohamed si nous pouvions l'inviter à partager notre repas du soir. Petit à petit, je tente de gagner son respect. Je ne suis pas là pour visiter le désert, je suis là pour l'apprendre."

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Entre dunes de sable et montagnes arides, il m’apprend comment m’occuper d’un dromadaire mais surtout comment trouver des sources d’eau, quelles sont les techniques pour chasser un lézard ou encore comment fabriquer du pain et le faire cuire à même le sable. Petit à petit, je m’immerge dans sa culture et tombe d’admiration devant sa connaissance du désert qu’il n’abandonnerait pour rien au monde. Jeune de 21 ans, il est un enfan t du sable, et j’ai tout à apprendre de sa façon de vivre dans ce lieu si hostile.

 

Il est aussi là pour m’amener visiter une école nomade où je pourrais continuer mon projet. Après 6 jours de marche, la petite école émerge au loin, tel un mirage sur la ligne d’horizon. Malheureusement, comme le paysage alentour, elle est déserte. À cette période de l’année, les nomades sont dans les montagnes et les enfants ne vont presque plus à l’école, ils restent s’occuper des troupeaux.

 

Une tempête de sable se lève. Par chance, une des portes de l’école est mal fermée. Nous nous engouffrons rapidement dedans. Les murs sont vides et le sable qui s’infiltre par les fenêtres recouvre le sol et se colle de partout.